Tout ce qu’il faut savoir concernant la clinomanie

Avoir besoin de dix réveils, se lever de mauvaise humeur chaque jour, préférer passer les matinées des jours de congé au lit plutôt qu’à faire des activités à l’air libre. Si cela s’applique à vous et que vous considérez qu’il n’y a pas d’endroit plus sécuritaire que votre lit, il est possible que votre obsession soit appelée la clinomanie. Certes vous avez entendu parler de ce phénomène mais vous ne savez pas de quoi elle s’agit ? Suivez-nous pour plus de détails et informations.

la clinomanie

La clinomanie c’est en fait la recherche obsédante du lit ou de la position couchée. Elle ne doit pas être confondue avec le grabatoire.

En effet, elle est également appelée manie lectuaire, qui est une obsession assez rare dans laquelle la psychanalyse voit une régression vers le comportement de l’enfant au berceau ou même une tentative de retour au sein maternel.

À côté de cette forme pure clinomanie obsessionnelle, il existe tout un lot assez disparate de malades qui restent indéfiniment confinés au lit : on y trouve des psychathéniques hypocondriaques invoquant des vertiges sans support organique ? Il s’agit parfois d’une faiblesse que dément leur état général, une maladie de cœur, ou un état douloureux généralisé. D’autres sont des hystériques, ou encore des mythomanes désireux d’attirer l’intérêt et la sollicitude de leur entourage ou de grands égocentristes qui ont définitivement renoncé à toute conduite sociale productive. Parfois, enfin, c’est à la suite d’une maladie authentique, généralement longue et pénible, que la clinomanie s’installe par un processus de persévération.

Or, l’un des plus grands problèmes auxquels font face les clinomanes est l’énorme incompréhension de la population face à leurs habitudes paresseuses. La méconnaissance de cette pathologie conduit beaucoup de personnes à traiter ceux qui en souffrent d’asociaux ou de cas. Sans s’en rendre compte, les personnes utilisant ces qualificatifs favorisent l’apparition de nouveaux dégâts d’origine psychologique. Cependant, il existe une grande différence entre les paresseux et les clinophiles est que, alors que les premiers ne veulent pas réaliser une activité qui requiert un minimum d’effort physique ou mental, les seconds ont uniquement envie d’être allongés.

Symptômes et remèdes de la clinomanie

Certains des symptômes les plus courants présentés par les clinophiles sont l’obsession pour des objets tels que les oreillers et coussins, une prédilection pour le mauvais temps qui leur sert d’alibi pour ne pas sortir de la maison, ou la procrastination chronique envers tout type d’activité dans ou hors de la maison.

Une des curiosités de cette maladie est que, bien que toute personne puisse la présenter à tout moment de sa vie, elle a une incidence particulière chez les femmes entre 20 et 40 ans, et est souvent la conséquence des changements hormonaux qui se produisent pendant le cycle menstruel. L’autre groupe à risque est composé des personnes âgées. D’un côté, c’est le résultat de leur plus grande sensibilité aux perturbations de tous types et, de l’autre part, le fruit de la grande quantité d’heures qu’elles passent à la maison sans obligations qui les poussent à bouger ou à réaliser une activité physique.

Bien que l’intérêt de la communauté médicale face à cette maladie grandisse, il n’existe actuellement pas de remède à ce trouble. Cependant, il existe différents types de traitements permettant que la maladie n’empêche pas la personne qui en souffre d’étudier, de travailler ou de réaliser sa routine et ses tâches ménagères quotidiennes. Un travail de psychothérapie et de physiothérapie, voire un complément médicamenteux dans les cas les plus sévères, permet de mettre en place la réalisation d’exercices quotidiens ainsi que l’adoption d’une alimentation équilibrée et saine, afin d’améliorer notablement la vie des clinophiles.